Article de la BPI
Avril 2022
Internet ne fait pas tout ! Avec les produits de sa région, Bruno Delade fabrique un nougat artisanal qui sent bon comme sa Provence. Tous ses nougats sont élaborés dans des chaudrons en cuivre, à partir des matières premières naturelles et rigoureusement sélectionnées : le miel de lavande et les amandes de Provence.
Et s’il a intégré internet dans sa stratégie de développement dès ses débuts, ce n’est pas là que se joue le cœur de son activité, mais bien sur les marchés. Retour sur le nougatier Laurmar.
Vous fabriquez du nougat de manière artisanale, c’est une tradition familiale ?
Bruno Delade : Absolument pas, je suis un autodidacte du nougat ! J’ai perdu mon emploi en 2006 et j’ai décidé de suivre une formation pour devenir Maître Artisan Nougatier. On l’oublie souvent, mais c’est aussi un produit typiquement provençal. Nous gérons tout, ma femme et moi, nous sommes des artisans purs et durs.
Comment commercialisez-vous votre production ?
B.D. : J’ai aménagé un atelier de fabrication au chaudron et j’ai une petite boutique attenante pour commercialiser mes produits. L’été, les touristes aiment bien venir voir notre atelier et donc y font ensuite leurs achats. Mais le cœur de mes ventes, je le réalise sur les marchés, de Pâques à décembre. Il faut dire que nous avons des marchés exceptionnels aux alentours, sur lesquels je suis maintenant présent depuis des années : Saint Rémy de Provence, L’Isle sur la Sorgue, Uzès, Lourmarin… Pendant l’hiver, je me concentre sur ma production, en prévision de cette période où l’activité est plus intense.
On vous trouve sur les marchés, mais aussi sur internet…
B.D. : J’ai dès le départ voulu faire de la vente en ligne et j’ai donc créé un site vitrine, qui est ensuite devenu un site marchand. Depuis deux ans, nous sommes sollicités par des plateformes spécialisées dans la vente en ligne, comme “Pour de bon”, et nous avons accepté d’y mettre nos produits. Ces plateformes ont beaucoup grandi ces derniers mois, mais cette croissance ne parvient pas à concurrencer l’activité que nous réalisons sur les marchés.
La vente en ligne vous a-t-elle quand même permis de compenser la fermeture des marchés pendant la crise sanitaire ?
B.D. : Les gens ont commandé, c’est vrai, et puis nous avons bénéficié d’aides de l’État. Nous avons surtout réalisé notre meilleure saison d’été en 2021, quand les marchés ont rouvert. Les Français sont restés en France et beaucoup avaient envie de consommer local, de se faire plaisir, ils étaient curieux aussi de venir visiter notre atelier. Sur internet, on retrouve d’ailleurs certains de nos clients estivaux, par exemple au moment de Noël.
Donc la vente en ligne est un bon moyen de développement ?
B.D. : Internet permet une continuité de l’offre et c’est très bien.
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